EXTRAIT DE "DE SI PETITES CHOSES"

 NOUVEAU ROMAN - SORTIE FIN MARS 2025

 " Sans certains critères très précis, tu peux illuminer vingt Zéniths de ta classe et mourir dans une fête de village. Parce qu’un groupe n’est pas une équipe de foot. Parce que chacun doit être au service du collectif. Parce qu’il ne peut venir à personne l’idée de faire le dribble de trop en prévision de son prochain transfert. Parce que dans la musique amateur ou semi-pro, pas d’entraîneur. Pas de direction artistique ou de production. Pas de recul. Parce que le dernier mot est au plus fort tempérament ou au plus gros melon. 

 

Alors, quand la pellicule de ton film commence à brûler, tu as un extincteur à disposition…
ou pas. Quand les ombres commencent à se mouvoir dans une salle devenue hostile, tu comptes les minutes qui te séparent de la délivrance ou tu vas les récupérer au forceps.
Tu guettes les pains de tes potes en prévision du jugement dernier, ou tu deviens roue de secours universelle. Mais pour faire les bons choix, il faut une lucidité absolue et partagée. Une capacité d’hôpital de campagne après un bombardement. Des médecins en meilleur état que le patient. C’est ça un groupe pro.

Pour tous les autres, quand t’es dans le désert, tu te demandes juste à qui ça sert, tous ces rêves un peu truqués…"  


15x21 cm - 320 pages - Commande en ligne : 21 € port inclus

RETOURS LECTEURS

"L’auteur souhaitait nous immerger au sein d’un projet collectif et on comprend vite le choix du groupe de musique : l’évidente connaissance du milieu est agrémentée par plusieurs anecdotes croustillantes sur l’envers du décor.

Parmi ses principaux atouts, De si petites choses emmêle sans fausse pudeur les destins de héros très communs sans chercher à imposer la sympathie. J’ai apprécié d’avoir le temps de découvrir chaque personnage. Derrière les batailles d’égo, la superficialité, la prétention ou le mercantilisme, Gil pointe une humanité réaliste très influencée par les parcours individuels.

C’est assez difficile de détailler sans tuer l’histoire. Focalisé sur l’ascension de
ce groupe assez peu pro, le premier tiers du roman joue à conforter les a priori avec pas mal d’humour. Plus profonde, la suite distille des doutes, révèle les âmes, les failles, et nous invite à interroger notre propre capacité de résilience collective.

C’est très dialogué mais ça ne m’a pas gêné. Plusieurs scènes dynamisent l’ensemble, rappelant au passage le goût de l’auteur pour le thriller.
Il vous faudra toutefois attendre les ultimes lignes pour comprendre le fond du propos, grâce à un twist final pour le moins imprévu. Une jolie feinte qui constitue toute l’architecture de l’ouvrage.

Dans la lignée des précédents, ce bouquin de 320 pages confirme l’engagement, tout en étant à mes yeux plus posé. Misant sur la nuance plutôt que sur la démonstration scénaristique, ancrant sa proposition dans le présent sans grandes envolées prédictives, Bouro se donne avec cette très belle histoire les moyens d’atteindre son objectif : nous réapprendre à aimer l’autre, dans notre monde où tout nous invite au contraire."

Stéphanie G.