"J’ai un… bip… de scoop, le Portugal ne gagnera pas la Coupe du Monde. Mais sur le tableau des matchs qui réveillent, ils resteront en haut de liste avec les Fidjiens, les Tonga, les Uruguayens, et autres saltimbanques du ballon ovale.

On aimerait que, comme l’Italie, vous ayez les moyens de prendre 10 ans de branlées constructives au sein de l’élite. On aimerait que pour de simples questions mercantiles, vous ne soyez pas cantonnés dans une seconde division où le privilège consiste à vous permettre de descendre en troisième. On aimerait que vous ne soyez par arbitrés comme la France d’alors, quand elle avait la prétention de défoncer l’adversaire saxon sans pack, sans touche, sans buteur, habillée de son seul flair de truffier fantasque.

Mais on ne rêve pas trop tout de même. En face, c’est le Board. Et le Board astique, lustre, façonne aussi bien son joujou qu’une FIFA des grandes heures. Faut que ça brille ma poule ! On n’est pas là pour rigoler, nous. Si on veut que la banque Machin et la flotte Truc casquent la page de pub à 50 000 boules les 10 secondes, faut enfiler le costume…

Ho la la : quel rabat-joie ce mec ! L’époque a changé Papy. Aujourd’hui, on fait dans l’efficace. Un bon plan marketing basé sur des valeurs ancestrales, ça, c’est un storytelling. De quoi tu te plains, Coco : il y a même un spectacle avec des méchants qui crient très fort. Et ne viens pas nous gonfler avec tes équipes de mercenaires franchisées : Toulon a montré la voie. Le PSG aussi. Quel bug ? Parce que tu crois que de vieux fusils qui ont joué en pesant 50 kg, et qui se paluchent sur leur pauvre temps, vont gripper une si belle machine à cash ?

Regarde, mon ami : les Émirats sponsorisent déjà l’arbitre. La prochaine coupe se jouera dans le désert, pour le meilleur..." 

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