RENCONTRE
Gil Bouro est né en région parisienne en 1968. Graphiste et réalisateur vidéo, son début de carrière sera dédié à la promotion d'artistes et d'événements. Il quitte Paris en 2002 pour installer sa famille et son activité en Aveyron. Durant 22 ans, il contribuera à développer les entreprises locales et régionales avec Noé, son agence de communication. En parallèle, il consacre ses loisirs à l'animation radio, à la photo, et à la composition. À ce jour, Gil vit dans le Morvan où il a des attaches depuis l'enfance.
Vous avez une longue pratique des différents médias. Depuis 2018, l'écriture semble avoir pris le dessus sur le reste ?
En plein Covid, j'ai décidé d'entendre cette furieuse envie de passer à autre chose. Passionné de sociologie et de (géo) politique, j'utilisais les médias sans réfléchir à l'impact. Aujourd'hui,
je pense que la littérature est le seul média qui respecte le récepteur, qui lui laisse le temps de réfléchir. Ensuite, la quête de matière encourage un travers qui m'est cher : partager une bonne bière ou une jam dans un lieu où la vraie vie s'impose. C'est toujours là que j'ai puisé mon inspiration. J'aime les endroits et les gens cabossés. Eux seuls me semblent romanesques.
Vous avez utilisé le genre dystopique dans vos deux premiers romans. D'où vient ce goût pour la Science-Fiction ? N'est-ce pas un peu négatif, dans une période déjà sombre ?
Le feel-good, ce n'est pas vraiment mon trip. En quoi une forme de conscience serait-elle négative ? Je pense même plutôt que la conscience permet des choix. Orwell ou Damasio divertissent et sont utiles en même temps : ce concept me va. Et je réfute
totalement l’idée de contre-utopie, de négativisme ! je suis convaincu qu’à l’instar de la peinture, le noir peut avoir vocation à mieux révéler les couleurs.
Imaginer le futur, n'est-ce pas une protection, une façon de ne pas trop se mouiller dans le réel ?
Au contraire ! La dystopie s'est imposée comme une démarche de lanceur d’alerte, qui divertit pour faire réfléchir. Après, sans renoncer au courant de pensée humaniste qui m'anime, je suis bien conscient de sa perte d’impact, et d’un potentiel anachronisme qui découle des évolutions technologiques. Mon dernier roman s’inscrit donc dans le présent, tentant plus modestement de redonner du sens aux petits riens qui composent le vivre ensemble.
Magalie LENOIR
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Premier prix "Carnet de voyage"
Organisé par un voyagiste international fin 2023.
Catégorie : Récit + Photos
Destination : la Camargue
Publié en trois langues sur différents médias dont France Today : lire en Anglais
France Today est le premier titre mondial de voyage et de style de vie sur la France. Plus de 3 millions de personnes consultent le site chaque année.
Correspondant de Presse
Le Progrès - 2019 à 2022.
Fondateur du Journal imprimé "Le Grain"
Édition Aveyron - Jusqu'en 2008
Fondateur du média réseau "Le Grain"
Groupe d'opinion - Société, culture, politique - Jusqu'à 2022.